Verbatum

Verbatum, c’est plus que mon entreprise, c’est l’histoire d’une femme qui a choisi de se faire confiance, de croire en ses capacités et de foncer. Quand je regarde son parcours, elle m’émeut, elle m’impressionne. C’est qu’elle a fait du chemin depuis son arrivée au Québec il y a de ça 18 ans déjà. Cette femme, c’est moi, Sarah Keller, et cette histoire, je vous la raconte.

 

De la Pennsylvanie à la province canadienne des « frenchies »

J’ai 22 ans. Je quitte ma ville natale de Selinsgrove, en Pennsylvanie, et je débarque dans la mythique ville de Québec où, pour apprendre le français, je ferai du bénévolat en même temps que d’étudier à l’Université Laval. Dans mes valises, il y a mes effets personnels, mais il y a surtout un sac rempli d’enthousiasme et de curiosité. Mes plans sont de rester 2 ans, mais je tombe sous le charme.

 

Et si j’enseignais l’anglais?

Je suis séduite par la ville et par un homme qui, je ne le sais pas encore, deviendra un jour mon mari. Nous sommes en 2004 : 2 années ont passé et mes études en français langue seconde tirent à leurs fins. Je suis devant un choix : retourner en Pennsylvanie ou rester.

Bien sûr, vous connaissez mon choix… Je décide de rester et de tenter ma chance en terre québécoise avec, à mes côtés, un Québécois que j’aime et qui m’appuie. Je déménage à Pont-Rouge, histoire de vivre une immersion française à tous les niveaux, tant dans la langue que dans la culture. Après quelque temps dans cette petite ville, je fais un constat : le niveau d’anglais des gens ressemble au mien en français. Et si je tournais le tout à mon avantage?

Me vient alors l’idée d’enseigner l’anglais. Je débourse 5 $ pour une publicité dans le journal local en croisant les doigts. J’ai dû les croiser fort, car la réponse est au-delà de mes attentes. C’est alors que je commence l’enseignement de l’anglais dans mon petit appartement situé dans le sous-sol d’une maison privée. Un 1 1/2, vous imaginez?

 

English for business please!

Parmi mes clients, j’ai beaucoup d’employés de la fonderie Alcoa qui, en 2005, planifie de prendre de l’expansion à l’international et d’ouvrir une nouvelle fonderie en Islande. C’est alors que je développe pour Alcoa des cours en anglais des affaires afin de faciliter les échanges avec leurs partenaires anglophones. Mon intérêt à enseigner ce type de cours grandit puisque je contribue, en quelque sorte, au succès d’Alcoa à l’international.

 

Verbatum, here you become!

Nous sommes en 2010. J’ai déménagé il y a quelque temps à Saint-Jean-Chrysostome tout en continuant d’enseigner pour Alcoa. Après 5 ans, je prends une pause de l’enseignement de l’anglais afin de me consacrer à ma maîtrise en littérature anglaise. Mais comme l’enseignement est presque devenu une deuxième nature, je me retrouve alors à enseigner la poésie anglaise à l’Université Laval.

4 années passent. Ma maîtrise est terminée et mon désir de transmettre, lui, est loin d’avoir pris fin. J’enseigne alors pour plusieurs écoles de langues. Et puis, je commence à réfléchir à la possibilité d’avoir ma propre entreprise d’enseignement de l’anglais. Je m’inscris alors à une formation en démarrage d’entreprise.

15 décembre 2014. Cette date restera gravée dans ma mémoire à jamais : la naissance de Verbatum. Pendant que je bâtis peu à peu une clientèle, je continue d’enseigner dans des écoles de langues en imaginant ce que Verbatum pourrait devenir. Comme me déplacer d’une école à une autre m’irrite de plus en plus, je réfléchis à la possibilité que Verbatum devienne un jour une entreprise franchisée où des enseignants d’anglais langue seconde travailleront à l’année, à un seul endroit.

 

Le wake up call

Il est 6 h du matin en ce jour de mon 35e anniversaire. Hier, j’ai travaillé jusqu’à 21 h et je me suis couchée tard. Trop tard. La levée du corps a été difficile et bien que je tienne sur mes deux jambes, j’ai l’impression d’être quelque part entre le sommeil et l’éveil. J’enseigne à 8 h à Saint-Jean-Port-Joli. Alors que je suis en train de conduire, je fixe la route. Elle m’hypnotise. Mes paupières deviennent lourdes, très lourdes…je m’endors au volant. Quelques secondes plus tard, le son assourdissant de mes pneus sur la bande rugueuse me réveille. Et s’il n’y avait pas eu cette bande? J’imagine alors le pire.

Une véritable décharge électrique, un wake up call. Je n’ai plus le choix : il faut que j’arrête de m’épuiser en enseignant dans plusieurs écoles. Je dois me dévouer entièrement à mon entreprise.

Je combine alors deux éléments pour donner une direction plus claire à Verbatum :

  • Ma passion pour l’enseignement de l’anglais des affaires, pour contribuer au succès d’entreprises et de professionnels d’ici.
  • Une offre de cours en ligne, pour éviter les déplacements qui m’épuisent.

Cette direction est un succès. Cinq merveilleuses années passeront à enseigner l’anglais des affaires auprès d’entreprises et de professionnels, puis…

 

La COVID-19

Cette date aussi je m’en souviens : lundi 16 mars 2020. La COVID force les entreprises à fermer pour une période indéterminée ou à envoyer les employés en télétravail. J’ai peur de voir mon entreprise s’écrouler. Des ententes sont mises sur pause, d’autres sont annulées. Je pourrais paniquer, mais je décide d’utiliser ce temps qui m’est offert pour repenser mon entreprise.

  • Puisque les écoles sont fermées, je développe une offre de cours d’anglais en ligne pour les enfants. La demande est si forte que j’engage ma première employée.
  • Puisque LinkedIn est le réseau des gens d’affaires, je développe ma présence sur cette plateforme.
  • Sans le savoir, le gouvernement du Québec contribue à mon succès par la création d’un programme de développement de la main-d’œuvre qui permet de financer les formations jusqu’à 80 %. Plusieurs entreprises et professionnels en profitent pour se former en anglais. Et boom! Je dois engager d’autres enseignants.
  • J’en profite pour élargir mes horizons et inclure des cours d’espagnol et de français à mon offre, en plus d’un service de traduction. « Verbatum anglais appliqué » devient alors « Verbatum langues sur mesure ».

Téléchargement de rêve : 90 %

Aujourd’hui, je sais que chaque passage, chaque obstacle et chaque secousse de la vie a contribué à me rendre où je suis aujourd’hui et contribue à la dernière étape de mon rêve, ce 10 % qui reste à « télécharger » : me franchiser. D’ici peu de temps, je l’espère, vous pourrez lire ce bout d’histoire manquant et le « téléchargement » de mon rêve sera alors complet.

 

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